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La chute, une promesse de renaissance

  • Photo du rédacteur: David Eyraud
    David Eyraud
  • 26 avr.
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 27 avr.

« Il n’y a pas d’ascension sans vertige », écrivait René Char. Chaque vie est ponctuée de chutes plus ou moins douloureuses, que ce soit dans l’échec professionnel, les ruptures affectives ou les crises personnelles. Mais c’est notre manière de nous relever qui détermine véritablement notre histoire. À travers un dialogue profond et bienveillant entre Romane, psychologue clinicienne moderne et empathique, et David, coach professionnel dynamique et pragmatique, explorons comment chacun peut mobiliser ses ressources intérieures pour se reconstruire après une chute.



Dialogue : Regards croisés sur la résilience

Romane (psychologue) : « Tomber, c'est humain. Mais ce qui m'intéresse vraiment, c'est de comprendre pourquoi certaines personnes parviennent à se relever alors que d'autres semblent bloquées au sol. Qu'en penses-tu, David ? »


David (coach) : « Je suis convaincu que se relever, c’est avant tout un choix actif. On tombe tous, mais décider de se relever, c’est reprendre le contrôle sur notre vie, même quand c’est difficile. Romane, selon toi, quels sont les facteurs clés qui déterminent cette capacité à rebondir ? »


Romane : « La flexibilité cognitive et émotionnelle est essentielle. Ces personnes savent transformer leur regard sur les épreuves, ce qui rejoint la pensée de Sénèque : "Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles." Et toi, David, comment accompagnes-tu tes clients dans cette prise de conscience ? »


David : « Pour moi, il est crucial d'aider les personnes à croire en leur capacité d'agir, à développer leur auto-efficacité. Souvent, cela passe par de petites victoires quotidiennes. Je les encourage à avancer pas à pas pour restaurer leur confiance. Mais comment fais-tu face à ceux qui doutent profondément de leurs capacités, Romane ? »


Romane : « En thérapie, je travaille sur leurs croyances profondes et leurs schémas cognitifs négatifs, souvent enracinés dans leur histoire personnelle. William Faulkner disait : "Le passé n’est jamais mort. Il n’est même pas passé." Comprendre ce passé permet souvent de débloquer leur avenir. As-tu rencontré ce type de blocages profonds dans ton approche ? »


David : « Absolument, et c’est là que je trouve complémentaire ton approche thérapeutique. Après ce travail d’introspection, il devient plus facile d'engager l’action immédiate. Viktor Frankl disait d’ailleurs : "Tout peut être retiré à un homme sauf une chose : la dernière des libertés humaines — choisir son attitude en toutes circonstances." Comment intègres-tu ce principe dans ta pratique ? »


Romane : « C’est un point essentiel. J'encourage mes patients à adopter une réévaluation cognitive, c'est-à-dire à considérer chaque difficulté non comme une impasse mais comme une opportunité. Cela ne signifie pas ignorer la douleur, mais bien de l'intégrer comme une force de transformation. De ton côté, comment utilises-tu ce concept dans tes accompagnements ? »


David : « Je l'applique par des outils concrets tels que la visualisation positive et l'établissement d'objectifs clairs. J’aime aussi utiliser des pratiques de pleine conscience pour ancrer mes clients dans le présent et les aider à agir concrètement plutôt que de se perdre dans des pensées négatives. Par ailleurs, le soutien social est selon moi indispensable. Qu’en penses-tu ? »


Romane : « Oui, le soutien social est fondamental. J’aime citer ce proverbe : "Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin." Je travaille avec mes patients à mobiliser leur entourage, à demander de l’aide, ce qui est souvent un énorme défi psychologique en soi. Tu évoquais un principe intéressant, le modèle 3-2-1. Peux-tu détailler cette méthode ? »


David : « Avec plaisir ! Il s’agit de structurer un réseau de soutien : trois personnes vivant une situation similaire pour une solidarité directe, deux mentors inspirants qui apportent leur expérience et un professionnel (coach ou psychologue) pour accompagner le cheminement de manière structurée. Cette stratégie permet de se sentir soutenu à différents niveaux. Comment vois-tu l’impact de cette approche en psychologie ? »


Romane : « Je trouve cette méthode particulièrement pertinente, car elle intègre parfaitement les aspects pratiques et émotionnels nécessaires à la résilience. Cultiver la compassion et la gratitude envers soi-même fait aussi partie intégrante du processus. Ces qualités facilitent ce que l’on appelle la croissance post-traumatique. Est-ce que tu utilises des techniques particulières pour favoriser cela, David ? »


David : « Oui, je propose souvent à mes clients de tenir un journal de gratitude quotidien. C’est une pratique simple mais très efficace pour changer progressivement leur perspective. Je les encourage aussi à pratiquer la méditation ou des exercices de pleine conscience, pour renforcer leur capacité à accueillir et traverser les émotions difficiles avec sérénité. »


Romane : « Finalement, notre complémentarité est très riche : tu les aides à passer à l’action concrète vers l’avenir, et moi je travaille à guérir les blessures du passé. C’est ainsi que chacun peut bâtir sa "force tranquille", comme le disait François Mitterrand. »


Transformer la chute en envol

La chute, loin d’être un échec définitif, peut devenir le terreau fertile de notre renaissance. Comme l’écrivait Richard Bach : « Ce que la chenille appelle la fin du monde, le maître l’appelle papillon. » Romane et David travaillent ensemble, chacun à leur manière, pour rappeler que chaque chute est une occasion précieuse de mieux se connaître, de grandir, et surtout, de se relever pour mieux s’envoler. Vous êtes bien plus forte que vous ne le pensez : faites de votre histoire, aussi difficile soit-elle, une inspiration pour ceux qui vous entourent.


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